Pendant toute la durée de l’installation Reflecting in the Debris of High Tech, des vidéos et d’autres morceaux en streaming seront partagés via l’instance peertube du systerserver, une plateforme de vidéo-praxis collective, techno-féministe et queer (https://tube.systerserver.net ) !

ALGO-RHYTHM, Manu Luksch, 2019.

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Une comédie musicale hip hop contre la propagande automatisée, réalisée par Manu Luksch.

Avec : Gunman Xuman, Lady Zee, OMG.

La commodité, pas le choix. L’efficacité, pas la liberté. L’expérience sans friction. Dans le secteur du marketing et de la vente au détail, l’analyse des données est largement utilisée pour établir le profil des consommateurs, les microcibler et prédire leur comportement. Le but ultime, apparemment, est que les humains soient en mesure d’externaliser toutes les décisions à l’intelligence des machines (faites-le faire à Google !). Quels sont les enjeux dans le domaine politique ?

ALGO-RHYTHM a été tourné à Dakar avec la participation de musiciens, poètes et graffeurs sénégalais de premier plan. Ce vidéo étudie les menaces insidieuses mais globales que la quantification et la gestion algorithmique de la vie quotidienne font peser sur les droits de l’homme et la capacité d’action. À l’aide du hiphop, du théâtre, de l’art de la rue et de la réalisation de films basés sur des données, l’œuvre explore la manière dont notre adhésion à la commodité de l’intelligence des machines, réfractée par l’interface lisse des applications de smartphones, nous rend vulnérables à la manipulation par les acteurs politiques. Reconnaissant le besoin urgent d’un nouveau langage visuel pour éclairer cette préoccupation, Manu Luksch a collaboré étroitement avec Jack Wolf et Mukul Patel pour développer une forme narrative hybride qui unit la photogrammétrie et la réalisation de films volumétriques aux approches traditionnelles. Par son utilisation auratique et poétique des technologies d’imagerie informatique, ALGO-RHYTHM examine les limites, les erreurs et les abus des représentations algorithmiques.

I thought I was hearing Citizens, Manu Luksch & Mukul Patel, 2023.

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Un court métrage réalisé par Manu Luksch & Mukul Patel

Alors qu’il devient possible de générer des avatars convaincants de "fausses personnes", qui n’ont jamais existé en dehors d’un algorithme, la question se pose : quand est-il important qu’il n’y ait pas de corps derrière ?

Les avatars animés par l’IA, les robots et les systèmes de synthèse vocale, généralement utilisés pour la formation en entreprise, s’étendent à d’autres scénarios en contact avec l’homme - de l’enseignement primaire aux soins aux personnes âgées, en passant par la gestion des foules et le contrôle des frontières. Alors qu’il devient possible de créer de "fausses personnes" convaincantes, qui n’ont jamais existé en dehors d’un algorithme, la question se pose de savoir quand il est important qu’il n’y ait pas de corps derrière. Ce court-métrage met en scène des avatars d’IA générés à partir d’acteurs humains pour relater des extraits de discussions enregistrées sur la politique de l’information et la démocratie. Le titre fait allusion à I thought I were seeing prisoners / Ich glaubte Gefangene zu sehen (2000) de Harun Farocki, qui questionne de manière percutante l’externalisation de notre vision vers les machines et le "trou d’air" moral qu’elle crée. I thought I was hearing citizens indique un nouvel espace de rencontre entre l’homme et la machine où une telle distanciation se produit.

BLACK-box-cookie-monster, Yufei Gao, 2023.

https://tube.systerserver.net/w/saqBXM3uanA5svCmg8uD25

Cet essai est le fruit de mes recherches sur les questions socio-économiques ainsi que sur les préoccupations morales et éthiques sous-jacentes dans les domaines de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique.

Cet essai se compose de quatre chapitres. Il commence par la polysémie du mot "MINE". Le premier chapitre traite de l’extraction et de l’exploitation dans le flux de travail des systèmes d’IA/ML, à la fois matérielles (minerais et énergie) et immatérielles (données), ainsi que du sens de la propriété et de la vie privée lorsqu’il s’agit de données. En démontrant la mentalité de "manie des données" dans le domaine, le deuxième chapitre aborde les manières problématiques de traiter les données et explique pourquoi plus de données ne peuvent pas résoudre nos problèmes. Le troisième chapitre traite de notre perception des systèmes AL/ML, de ce qu’ils prétendent faire, de leur fonctionnement réel et des erreurs potentielles. Le dernier chapitre est consacré aux problèmes d’alignement qui ont été au cœur des discours sur l’éthique de l’IA, ainsi qu’à un autre type de problème d’alignement au niveau sociétal.

Cet essai, en format vidéo, est conçu pour être lu/regardé sans ordre particulier. Cependant, dans la version écrite, il est inévitablement numéroté. En outre, la version écrite de l’essai comporte un résumé supplémentaire et une postface afin de la rendre plus structurée.