DiVersions - un dimanche après-midi au musée autour de la collaboration, la divergence et les archives digitales

Constant entame la session de travail DiVersions en organisant un après-midi public au Musée Royal de l’Art et de l’Histoire. Inspirées de la façon sur laquelle les versions sont intégrées dans la pratique quotidienne des logiciels, nous explorerons comment produire de différents types d’histoires.

Le programme est constitué de deux conférences et une performance.
Laurence Rassel nous rejoindra avec un exposé sur les archives digitales et comment celles-ci peuvent transformer des institutions. Quelle approche faut-il, si l’on considère l’institution comme un espace de rencontres, de créativité, de possibilité et de risques ?
L’organisation de l’information n’est jamais un acte innocent. Ceci est la devise de Geraldine Juárez qui présentera une histoire préemptive du The Google Cultural Institute, leur tentative de "rendre la culture mondiale accessible en ligne". En observant Google Art, Google Cultural Institute et Google Art & Culture à travers de l’objectif du capitalisme digital, elle trace d’un oeil critique l’évolution des services, qui apparaissent au moment où les insitutions publiques subissent de plus en plus de restrictions budgettaires.
Christine De Smedt performera une première esquisse d’une série de mouvements, basée sur son oeuvre Untitled 4. 4 choreographic portraits. Ses appropriations radicales sont entretemps devenues des matières historiques qui pourraient être archivées dans un context de musée. Ces gestes transformatifs permettent de nouvelles lectures, non seulement définies par la logique de l’archivage, mais aussi par le contexte dans lequel elles sont perçues.

Tout comme les autres musées fédéraux en Belgique, le Musée est dans la dernière phase de la numérisation de sa collection diversifiée : environ 330.000 objets, dont des tablettes d’argile, des tapisseries, des momies, des bijous antiques, des vases et des pièces de monnaie seront inventoriés avant la fin de l’année. Quelles formes de collectivité alternative cette numérisation rend-elle vraiment possibles ? Comment pouvons-nous mettre à l’usage ces lignes de temps, ces récits et ces traces, non seulement pour garantir la productivité, mais aussi pour trouver des manières d’embrasser la variation et la diversité ?
Dans la semaine qui suivra cet après-midi public, le Musée accueillera un groupe d’artistes, graphistes, archivistes, écrivains, programmeurs et performeurs. De façon collective on réfléchira sur et on expérimentera avec les pratiques de l’archivage, le versionnement et la digitisation. En travaillant avec et à l’intérieur d’outils qui opèrent sur les données dans des dimensions temporelles et sociales, DiVersions explorera le potentiel de divergences au sein d’infrastructures technologiques.

Laurence Rassel (Bruxelles) est un agent culturel qui fonctionne comme curatrice, professeur et organisatrice. Récemment, elle a été engagée comme directrice de l’école de recherche graphique à Bruxelles. En tant que directrice de la Fundació Antoni Tàpies à Barcelone, Laurence a initié le projet Arts combinatóries, un espace pour l’éducation, l’exposition et la recherche situé au sein des archives de l’institut.
Geraldine Juárez (Mexique, Suède) crée des oeuvres à partir de technologies numériques diverses, en observant leurs histoires, leurs récits, leurs matérialités et leurs contextes. Elle essaie de saisir comment l’information, la connaissance et la propriété sont organisées, régulées et échangées au sein de la culture technologique et de l’économie du marché.
Christine De Smedt (Bruxelles) est chorégraphe. Dans la tentative de créer un auto-portrait, elle a fini par réaliser des portraits chorégraphiques de quatre artistes qui ont influencé la danse contemporaine, et l’influencent toujours : Jonathan Burrows, Alain Platel, Xavier Le Roy et Eszter Salamon. A base d’interviews sur la relation entre la vie et le travail, elle s’est réappropriée leurs mots et récits.

Prix : un ticket d’entrée au Musée


@ Musée du Cinquantenaire / Jubelparkmuseum

Parc du Cinquantenaire 10, 1000 Brussels