Projet: Algolit

A propos de l’écriture automatique et de l’auto-complétion : la poétique de la technologie

La lecture et l’écriture ne sont plus tributaires du papier. La pratique de la plupart des auteurs est intimement liée aux logiciels et à une infrastructure en réseau. Que signifie d’inclure consciemment ce contexte technologique dans le processus de création littéraire ? Comment l’utilisation du code - actif ou passif - modifie-t-elle la notion de littérature ? Qu’advient-il du statut de l’auteur ? Et du rôle du lecteur ?

(Allison Parrish->https://www.decontextualize.com/], poète et professeure de création littéraire basé sur du code à l’Université de New York, suggère que l’écriture par ordinateur est une continuation de l’expérience dissociative de l’écriture automatique traditionnelle, que les surréalistes ont pratiquée pour restaurer une conscience primale opprimée. Parrish part du travail expérimental de Gertrude Stein. Pour Parrish, la littérature générée par ordinateur est un moyen d’examiner de façon critique la matérialité de l’écriture, le contexte physique et social dans lequel les technologies vivent.

Les jeunes écrivains d’aujourd’hui utilisent des logiciels et des technologies en réseau sans pour autant être des programmeurs actifs. Les poètes René Oskam et Zaineb Hamdi, par exemple, publient leurs poèmes sur Instagram avec un public virtuel de lecteurs. Pour wtFOCK, la réalisatrice Cecilia Verheyden a créé un monde d’histoires qui n’existe qu’en ligne. Dans la deuxième partie du programme, nous discuterons des formes que peuvent prendre les textes virtuels et des processus de création spécifiques aux poètes Instagram et directeurs en ligne.

Allison Parrish donnera également un atelier le lendemain au Mundaneum à Mons. Elle est invitée dans le cadre de l’exposition ’Data Workers’ avec le soutien de : DHuF - Digital Humanities Flanders, Fédération Wallonie-Bruxelles/Arts Numériques, Ugent, Arts² et Constant.


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